Outdoorvision

La mobilisation des pratiquants

À ce jour, plus de 1,2 million de contributeurs ont partagé au moins une sortie sur la plateforme, générant plus de 25 millions de traces GPS depuis le lancement du projet.

La majorité des utilisateurs contribuent via des applications partenaires. Bien qu’ils aient consenti au partage de leurs données par ce biais, il est probable qu’un grand nombre d’entre eux n’ait pas une conscience claire de leur participation au programme Outdoorvision.
En revanche, la plateforme compte 23 000 utilisateurs inscrits ayant choisi de synchroniser leur montre connectée, permettant ainsi de recueillir 10 millions de traces dans un cadre d’engagement plus fort.

Enfin, le partage direct de traces via la plateforme reste très marginal.

Des moyens conséquents pour engager les pratiquants

Afin de mobiliser les pratiquants et de les fidéliser sur le long terme, l’équipe du projet a mis en place plusieurs dispositifs inspirants :

• Un réseau d’ambassadeurs : des personnalités sportives engagées qui promeuvent la plateforme auprès des passionnés de sports outdoor.
• Des partenariats avec les fédérations sportives pour renforcer la visibilité du projet.
• Des campagnes ciblées sur les réseaux sociaux pour toucher un large public.
• Des challenges sportifs connectés, organisés une à deux fois par an, qui se sont révélés être l’outil le plus efficace pour dynamiser la participation.

Ce modèle de communication représente un investissement conséquent – environ 100 000 euros depuis le lancement du projet (soit 6.6% du coût total du projet).
L’équipe souhaite, à l’avenir, s’appuyer davantage sur les territoires pour relayer et faire connaître l’initiative. En effet, des disparités existent actuellement entre les régions en termes de données collectées. Le développement de campagnes plus localisées pourrait permettre de réduire ces écarts et d’impliquer davantage les acteurs locaux.

Des fournisseurs de données ouverts à la collaboration à un projet d’intérêt général

Du côté des fournisseurs de données, les collaborations se sont révélées plutôt fructueuses. Le premier partenariat a été noué avec VisoRando, l’application de randonnée leader en France, ce qui a grandement facilité l’engagement d’autres applications mobiles par la suite.

Avec les fabricants de montres connectées, les négociations ont pris plus de temps, principalement pour s’assurer de la conformité des échanges de données. Toutefois, la signature d’un accord avec Garmin a joué un rôle décisif en incitant d’autres fabricants à rejoindre le projet. Tous ces fabricants disposaient déjà de modèles d’API standardisés, sur lesquels Outdoorvision a dû s’adapter pour garantir une intégration fluide.

Un modèle économique stabilisé après 4 ans de mise en œuvre

Après quatre années de développement, la plateforme a trouvé un équilibre économique basé sur trois sources de financement :

• Les subventions des membres fondateurs, dont l’État (37 %), qui couvrent les frais fixes, notamment 1,5 ETP et les coûts de serveurs.
• Les adhésions annuelles permettant l’accès à la plateforme et à une offre de services (formations, rapports semestriels personnalisés, fonctionnalités spécifiques, etc.) à destination des collectivités, des fédérations sportives, , des gestionnaires d’espaces naturels et des bureaux d’études. Celles-ci financent les frais variables, incluant 2 ETP.

Au total, ce dispositif fonctionne avec un budget d’environ 400 000 € par an.

Ce modèle économique est le fruit de quatre années de travail au sein d’une gouvernance partagée, des collaborations étroites avec les acteurs du projet, des phases de test et trois années d’AMI qui ont permis aux utilisateurs de bénéficier gratuitement des services de la plateforme.

Toutefois, cet équilibre reste fragile et dépend de la pertinence et de la solidité de l’offre de services.